dimanche 26 août 2007

En train vers Hampi

On continue la rétrospective des derniers voyages aujourd'hui avec Hampi. C'est vraiment le site le plus impressionnant que j'aie eu la chance de voir dans le sud de l'Inde. Suivez-moi...

Sur la route de Hampi
Une manière simple et peu coûteuse de se rendre à Hampi à partir de Bangalore est par train. Départ vers 22:00 de Bangalore et on se réveille à 7:00 le lendemain à Hospet, à une quinzaine de kilomètres de notre destination finale. Le train en Inde, c'est quelque chose... Même en 2e classe avec air climatisé, c'est pas mal rustique. On dort sur des banquettes étroites, dans des draps plus ou moins propres, le tout bien gardé par quelques souris qui courent à gauche et à droite sur le plancher. Ça reste tout de même tout à fait vivable, surtout lorsque l'on peut apercevoir les paysages verdoyants sous le lever du soleil. Le retour s'est fait en première classe: plus "chic", mais ça ne vaut pas l'écart de prix avec la deuxième.

Ballade en rickshaw
Pas sorti du train et que déjà les chauffeurs de rickshaw nous tournent autour comme des mouches. En passant, lorsque l'on est blanc en Inde, il faut s'attendre à se faire prendre en chasse par des mendiants, chauffeurs de taxi et vendeurs de je-ne-sais quoi. Personnellement, ça m'amuse bien. Je fais de grands sourire et je me paies la têtes des vendeurs de trucs en leur lançant des commentaires et questions stupides sur leurs "produits".

Après une période de négociation sommaire, on trouve un chauffeur qui nous amène de Hospet à Hampi pour 100 roupies (moins de 3$). L'hôtel est propre et correct, sans plus. On tente de se débarrasser du chauffeur de rickshaw qui veut devenir notre guide pour la journée. On négocie dans le lobby de l'hôtel, on n'aime pas le prix et on décide d'aller défaire nos valises. Cinq minutes plus tard, qui qui pointe à notre chambre? Le chauffeur de rickshaw avec une nouvelle offre plus raisonnable. Ça vaut la peine de négocier à la dure...

Temples et ruines à perte de vue

Hampi fait partie des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. C'était à l'origine la capitale médiévale de l'empire hindou Vijayanagara... jusqu'au jour où cinq sultans du Deccan s'unirent pour les renverser en 1565. La ville a été laissée en ruines et n'a pas été habitée depuis.

Hampi est facile à visiter, soit à pieds, en scooter, en rickshaw ou en les combinant. En déambulant dans ce paysage rocheux, on tombe sur un temple après l'autre, sans jamais vraiment les chercher tellement il y en a. C'est vraiment difficile à traduire en mots. Je me ferai un devoir de mettre les photos en ligne sous peu - l'appareil est parti à Kolkata avec son opératrice...

Même après avoir vu les plages et savouré les fruits de mer de Goa (qui seront le sujet de mon prochain billet), Hampi reste l'endroit le plus impressionnant que j'aurai vu dans le sud de l'Inde.

samedi 25 août 2007

Surdose de voyages!

Tout d'abord, désolé pour le rythme irrégulier de mises à jour sur le blogue de l'expat. Pas mal de voyages dans les différentes régions du sud de l'Inde ont occupé les derniers week-ends, ce qui laisse peu de temps pour bloguer.

Il n'est quand même pas trop tard pour se rattraper! Je vais commencer par le voyage au Tamil Nadu. Nous avons pris une fin de semaine étendue pour visiter Chennai, Kanchipuram, Mahabalipuram et Pondicherry.

Chennai: la ville salle-de-bain
Vraiment pas grand chose à dire sur Chennai, autrefois connue sous le nom de Madras. Peu de sites à visiter. Nous avons décidé d'y passer le moins de temps possible, surtout avec la chaleur et l'humidité accablante. On a vraiment l'impression de se promener en permanence dans une salle-de-bain après la douche. Pas très agréable! L'hôtel sur place s'est révélé être une aubaine, incluant un extra-coquerelles dans la salle de bain. On a pu racheter l'aventure à Chennai avec un festin au restaurant de l'hôtel Taj où nous avons pu savourer un souper typiquement sud-indien. Le tout accompagné par musique et danse traditionnelle.

Kanchipuram: la ville sainte
À deux heures de Chennain se trouve Kanchipuram, une des 7 villes saintes de l'Inde. On y trouve le plus grand ratio de temples par être humain au monde!!! Sans blague, la petite ville est parsemée de temples. C'est vraiment impressionnant de voir le détail des scultures et structures des temples hindous, incluant des scènes du Kamasutra.






Mahabalipuram: temples sur bord de mer
À mi-chemin sur la route menant de Chennai à Pondicherry se trouve le village de Mahabalipuram. Celui-ci est directement situé sur la côte donnant sur la Baie du Bengal, une des régions affectées par le tsunami du 26 décembre 2004. Au menu, deux temples donnant directement sur la mer et des dizaines de sculpteurs de pierre. En effet, on entend cogner les marteaux d'un bout à l'autre du village. L'endroit est reconnu pour ses sculptures de différentes divinités indiennes qui sont exportées partout à travers le monde.

Pondicherry: un petit bout de France en Inde
La dernière escale de notre périple fut à Pondicherry, une ancienne colonie française. Pondy est divisée en deux, une partie indienne et une partie européenne. Cette dernière se démarque par son architecture coloniale bien conservée, ses rues propres et ses restos français. Pas mal de fruits de mer dans nos assiettes, le tout choisi à partir de menus écrits dans la langue de Molière. Malheureusement, la dernière soirée à Pondy s'est conclue à l'indienne: avec une puissante diarhée. Ce sont des choses qui arrivent...

Voilà pour ce récis de voyage. À venir sous peu : les ruines de Hampi et les plages de Goa! Je vais essayer de mettre ça en ligne avant le voyage de la fin de semaine prochaine à Delhi, incluant une escale à Agra pour voir le Taj Mahal.

samedi 28 juillet 2007

Brunch du dimanche et bagels St-Viateur

Un des passe-temps émergent à Bangalore au cours des deux dernières années est le brunch du dimanche. Celui-ci a lieu dans les hotels chics de la ville, et récemment, quelques restos se sont joints à la partie.

On parle de brunch, mais en réalité c'est un "splunch" étant donné que celui-ci se passe en réalité de 13:00 à 16:00. (Ma définition personnelle de "splunch" est un lunch-souper : on est bourré jusqu'au lendemain!) Dans la plupart des endroits, on y sert un buffet varié de spécialités indiennes et occidentales. Le tout accompagné de vin mousseux et autres alcools à volonté. Pas mal!

Ma première expérience de brunch aura été au Park Hotel, mon hotel préféré à Bangalore. L'endroit au design moderne se démarque de l'opulence extrême des autres hotels chics comme le Windsor Manor, le Oberoi, le Taj West End ou le Leela Palace. Au menu, des kebabs, des mets indiens et un buffet de desserts bien garni. Le tout assis au bord de la piscine et accompagné de Sula mousseux évidemment. On a croqué sur le vif l’expat et l’expate sur les lieux, voir photo ci-bas.


Ma deuxième expérience aura été moins concluante. Décevant parce que celle-ci a eu lieu au Leela, l'hotel le plus chic de la ville. Le service était pas mal ordinaire pour un endroit qui charge plus de 500 USD (!) la nuit. Au moins, il y avait plusieurs bons fromages français et du saumon fumé : de petits délices qui me manquent et qui se trouvent difficilement en Inde.

Tous les brunchs ne peuvent battre mon déjeuner de ce matin pris tout simplement à mon appartement : bagel St-Viateur et fromage à la crème. C'est la femme de mon collègue et bon ami Oleg qui a apporté la précieuse marchandise. C'est souvent des plus petites choses que l'on s'ennuie lorsqu'on est loin de la maison...

mardi 19 juin 2007

Retour vers le futur

J'ai mis en ligne des photos de ma première escale en Inde en octobre dernier. On y retrouve plusieurs photos de Mysore, la cité des palais.

Ensuite, on pourra apercevoir des singes, un éléphant à cinq pattes et un joli petit temple musulman.

Le lien principal pour l'ensemble des photos se retrouve ici.




dimanche 17 juin 2007

Visite chez Krishna

Un des temples les plus prisés de Bangalore et probablement l'un des plus modernes est le temple Iskon. Celui-ci est dédié à Krishna... et il n'y a pas moyen de se tromper! Partout où l'on se promène, des haut-parleurs projettent :
Hare Krisna, Hare Krishna

Le temple constitue une fusion avec la grandeur des temples anciens avec ses scultures très détaillées, mais n'échappe vraiment pas à la modernité avec ses façades en verre bleuté. Le temple se révêle aussi être presqu'un parc d'attraction : on doit suivre un parcours prédéterminé et on y vend de la bouffe, des livres, des souvenirs, etc.

Malgré cet "excès" de modernité, le temple vaut le déplacement pour sa grandeur et l'expérience de se faire bénir par un prêtre Krishna.

samedi 16 juin 2007

Perdu à Nrityagram

Un voyage manqué aujourd'hui à Nrityagram, le village de la danse à une trentaine de kilomètres de Bangalore. Mon chauffeur, qui se débrouille habituellement bien en géographie "bangalorienne", s'est arrêté une dizaine de fois pour demander son chemin. Après la dixième fois : on revire de bords! Après avoir trouvé le numéro de la place en dernier recours, nous avons appelé pour finalement apprendre que c'était fermé. Meilleure chance la prochaine fois...

Cependant, on s'est repris en visitant le temple Iskon. Hare Krishna.

dimanche 10 juin 2007

La mondialisation à l'envers

L'industrie des technologies de l'information en Inde ne se limite pas aux compagnies occidentales telles que Microsoft, SAP et HP qui y établissent des méga-centres de développement. Il y a plusieurs gros joueurs de l'industrie qui sont 100% indiens : Infosys, TCS et Wipro.

Fait intéressant, Wipro vient d'annoncer la création de 500 emplois au Royaume-Uni. Un article à lire sur ZDNet. C'est littéralement la mondialisation à l'envers !

Voici deux autres articles sur la place centrale que Bangalore occupe aujourd'hui dans les sphères de la haute technologie. L'un qui traite des aspirations de Bangalore à devenir une deuxième Silicon Valley sur ZDNet et l'autre qui explique ce que ça veut dire d'être Bangalored sur le site du Ottawa Business Journal.

samedi 9 juin 2007

Nouveautés sur le blogue de l'expat...

C'est maintenant possible de laisser vos commentaires sur le blogue de l'expat en appuyant sur le lien "commentaires" situé à la fin de chacun des messages.

Également, c'est possible de me contacter directement avec Skype (lorsque je suis en ligne) en utilisant le lien permanent en-haut, à droite. Avis aux intéressés!

Les Tigres de Bangalore

Un de mes blogues favoris sur la croissance fulgurante de l'industrie technologique en Inde est celui de Steve Hamm, auteur du livre Bangalore Tigers, sur le site de Business Week. Plusieurs histoires intéressantes sur les compagnies occidentales en Inde et le phénomène de la délocalisation. L'article suivant relate un cas qui résume bien les défis auxquels une entreprise qui s'établit en Inde doit faire face. Mon expérience n'est pas aussi dramatique, mais je dois dire que je me reconnais dans plusieurs des problèmes qui y sont décrits.

Je me promets de lire Bangalore Tigers après avoir terminé The World is Flat de Thomas L. Friedman, journaliste au New York Times. Ce livre est un incontournable sur la mondialisation et explique comment les technologies de l'information ont fait tomber les barrières entre les pays industrialisés et les économies émergentes.

mardi 5 juin 2007

Humanitarian Hands

Dimanche dernier, j'ai visité la maison de transition et l'hôpital de l'organisme humanitaire Humanitarian Hands. D'entrée de jeu, je dois dire que je suis un exemple de non-implication sociale : je peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où j'ai participé à cause humanitaire en donnant de mon temps ou de l'argent. Ma visite des lieux m'a pas mal fait réfléchir...

La journée a commencé lorsque Shankar, l'un des administrateurs du site, est venu me chercher dans ma "banlieue technologique". Nous avons parcouru une bonne heure de route dans la ville avant d'arriver à la maison de transition qui traite des cas de personnes abandonnées souffrant de problèmes physiques et/ou mentaux. Le centre lui-même est situé dans un domaine très mignon en apparence et relativement calme.

À l'intérieur, j'ai pu visiter les installations (très modestes) et le personnel sur place. J'avais de la misère à regarder les gens, tellement certains cas étaient lourds. Par exemple, deux enfants retrouvés abandonnés dans un marché qui étaient dans un état végétatif. Le corps atrophié, victime de malnutrition apparente. Les mouches volant autour, comme dans les info-pubs mélodramatiques du type "Vision Mondiale".

Ensuite, plusieurs personnes âgées, dont une dame de 104 ans, avec des problèmes physiques qui ne peuvent sortir de leur lit. Leur sourire à la vue de Shankar m'a laissé entrevoir à quel point l'homme a pu les aider jusqu'à présent. J'ai pu serrer quelques mains, très timidement.

Ensuite, nous avons parcouru une autre heure de route dans le capharnaüm de Bangalore pour se rendre à l'hôpital humanitaire. L'organisme récupère les gens dans la rue à l'aide de deux ambulances de fortune. Ils les amènent à l'hôpital pour ensuite les remettre à la maison de transition lorsqu'ils ont atteint un état stable.

L'hôpital lui-même est encore plus modeste que la maison de transition : pas d'air climatisé, manque de lits, vieux équipements médicaux, etc. C'est probablement l'endroit idéal pour attraper une bactérie quelconque.

Mon meilleur moment là-bas aura sans doute été de prendre le thé avec Shankar et deux médecins travaillant sur place : Srinivas et Basavaraj. Nous avons passé une bonne demi-heure à discuter de leur travail, leur dévouement et des défis auxquels ils faisaient face. Je ne peux qu'avoir de l'admiration pour ces hommes qui pourraient travailler pour un des hôpitaux privés de Bangalore avec un bien meilleur salaire. Les gens là-bas ont même pris une photo avec moi pour terminer, comme si j'étais une vedette. Je ressentais le sentiment inverse ; le fan avec les trois travailleurs humanitaires vedettes...

Je n'ai pas vraiment de morale à faire en conclusion. Tout simplement que des fois, les écarts sociaux, humains et économiques sont extrêmement larges. Particulièrement dans un pays comme l'Inde. J'aurais pu probablement comprendre cela plus tôt dans la vie, mais je l'ai fait à 30 ans, le 3 juin 2007.

Je promets, mon prochain message sera plus léger...

lundi 4 juin 2007

Poutine indienne

Quoi faire lorsque l'on s'ennuie du Québec? De la poutine!!!

Voici la recette locale que j'ai pu assembler avec l'aide de mon cuisinier:

Ingrédients
1) Frites
2) Paneer butter massala

Préparation
1) Verser le paneer butter massala sur les frites, tout simplement...

Le paneer est un fromage frais indien (qui fait "quick"). Il est souvent mélangé dans différents types de curries.

Ah oui, certains doivent se demander comment ça se fait que je parle de "mon cuisinier". Je prendrai le temps de présenter "mon équipe" dans un futur message.

En attendant, voici à quoi ressemble la poutine indienne. Bon appétit!

dimanche 3 juin 2007

Des photos !

À la demande générale, voici quelques photos que j'ai prises jusqu'à présent...

Voici à quoi ressemble mon appart. Aussi quelques photos prises dans des sites pas trop loin de Bangalore: Bannerghatta Park (27 mai) et Nandi Hills (2 juin).

En passant, Nandi Hills est vraiment un endroit intéressant pour se sortir de l'enfer du trafic et de la pollution de Bangalore. C'est calme et aéré. Un joli petit temple indu est situé au-dessus de la montagne (photo ci-bas).



Nandi Hills est reconnu pour le Tipu's Drop. On profitait de la falaise abrupte pour y lancer les criminels et indésirables par-dessus bord. Ouch !

Intro

Jeudi, 22 février 2007 - 10:00
"F-P, quand serais-tu prêt à partir en Inde?"

Voilà comment tout ça a commencé. Ensuite, tout va très, très vite. À peine un mois pour signer le contrat, se préparer et se retrouver à Bangalore, la Silicon Valley de l'Asie.

Je suis ainsi arrivé en Inde le 25 mars dernier. Déjà un peu plus de deux mois sont passés et le rythme a été pas mal exigent jusqu'à présent. Je profite de ma deuxième "vraie" fin de semaine depuis mon départ pour (enfin!) lancer mon blogue.

Je vais donc tenter de décrire du mieux que je peux mon expérience indienne : la vie, la culture, le travail, etc.

Bon voyage!